Cette procédure n’a rien d’une « vengeance » - comme l'estimait Tribert Rujugiro - a assuré à RFI Pierre Kalisa, le président de la Commission des biens abandonnés de Nyarugenge, le district de Kigali dans lequel se trouvent une partie les objets du litige.
Pierre Kalisa dit se baser sur la loi de 2004, relative à la gestion des biens abandonnés : « Rujugiro a quitté le pays pour des raisons diverses. Parce qu’il n’a pas laissé de mandataire pour gérer ça, la Commission des biens abandonnés a eu le droit de saisir ses biens et de les gérer en bon père de famille ». Et en bon père famille, la Commission assure faire fructifier les biens de monsieur Rujugiro et être prête à les lui restituer si ce dernier rentre au Rwanda, ou s’il se rend à l’ambassade du Rwanda en Afrique du Sud afin de donner procuration à un mandataire.
Selon le conseiller de Tribert Rujugiro, Kigali aurait auparavant refusé de reconnaître ses mandataires sur place, comme l’ancien avocat de l’homme d’affaires. Quant à en désigner un autre, impossible selon David Himbara : l’ambassade à Pretoria refuserait de les recevoir. Tribert Rujugiro a porté l’affaire devant la Cour de justice d’Afrique de l’Est, qui devra trancher.