L’objectif de ce commandement opérationnel est de réduire la dispersion des moyens et des efforts engagés dans la traque contre Boko Haram. La décision intervient après des constats d’insuffisance de collaborations relevés sur le terrain, notamment en matière de renseignements. Les différentes forces se faisant souvent ombrage jusqu’à dissimuler le précieux renseignement utile.
Ainsi avec l’institution du commandement opérationnel, la police, la gendarmerie, les renseignements généraux, le contre-espionnage et l’administration seront dans l’obligation de communiquer les informations aux unités opérationnelles sur le terrain. Pour Yaoundé, ce resserrement permettra de réduire les faiblesses de son propre dispositif et de mieux se pourvoir face à la secte islamiste dont la détermination est toujours très nuisible.
Vendredi 18 juillet encore, Boko Haram a attaqué un poste de police dans le nord du pays tuant un policier et blessant grièvement un autre. Les policiers intervenaient dans le village frontalier de Nariki, non loin du Nigeria. La zone d'Amchidé, où ils effectuaient leur patrouille, est un important lieu d'échanges, où les contrôles sont difficiles. Preuve que le combat est loin d’être gagné.