C'est début juin que Human Rights Watch alerte la hiérarchie de la Misca. Selon l'organisation de défense des droits de l'homme, le 24 mars dernier, une vingtaine d'hommes du contingent congolais de la force panafricaine chargés de la sécurité à Boali, font irruption dans la maison d'un chef milicien anti-balaka. Ils emmènent avec eux 11 personnes, 7 hommes et 4 femmes que personne n'a jamais revus. Selon Human Rights Watch, cet événement serait d'ailleurs survenu quelques jours après un accrochage avec une milice, au cours duquel un soldat congolais avait été tué.
Mesure conservatoire
Depuis qu'elle en a été alertée, la Force africaine enquête sur cette disparition. Et la Misca indique que le patron de la force, le général Mokoko, a « suspendu provisoirement » le commandant de l'unité congolaise en poste a Boali, au moment des faits et « relevé les 20 soldats incriminés».
« Il s'agit là d'une mesure conservatoire qui vise a faciliter la poursuite de l'enquête (...) et qui ne préjuge en rien des résultats de l'investigation en cours», précise la Misca. De son coté l'organisation Human Rights Watch est satisfaite de voir « un petit mouvement dans le bon sens », même tardif, et espère des investigations impartiales.