Après plus de quatre heures de réunions, les représentants des 49 partis politiques conservent leur revendication principale : pour eux, des négociations de paix entre anti-balaka et Seleka ne peuvent se tenir qu'en Centrafrique, et non à Brazzaville comme prévu le 21 juillet prochain.
Depuis la diffusion de leur déclaration commune menaçant de ne pas participer au forum de Brazzaville sous l'égide du médiateur Denis Sassou-Nguesso, les représentants de ces partis ont été reçus par tous les acteurs de la transition. Jeudi, la coalition de partis a été reçue par la présidente Samba-Panza, mais aussi par le groupe de contact, l'ambassadeur de France, les représentants de l'Union africaine et des Nations unies. « Ils essayent de nous convaincre d'aller à Brazzaville et nous ont apporté des clarifications », explique à RFI Cyriaque Gonda, porte-parole des ces 49 partis.
Des clarifications encore insuffisantes, selon le Cyriaque Gonda, qui demande un agenda plus clair aux acteurs de la transition. Les partis signataires de la déclaration menaçant de boycotter le forum de paix de Brazzaville ont prévu de se réunir de nouveau mardi 15 juillet.
Faire dialoguer Seleka et anti-balaka
Sur le terrain, l'ONG Pareto, impliquée dans la médiation entre Seleka et Anti-Balaka, mène déjà ses concertations dans l'espoir d'obtenir un accord de paix à Brazzaville. Elle tente de dissiper les points de tensions les plus aigus.
A Bambari, dans le centre de la RCA, la situation est toujours explosive. Beni Diogo Kouyaté, médiateur local de l'ONG, tente une conciliation. « Les anti-balaka de Bambari organisaient un assaut, pour mardi prochain, mais j'ai eu des preuves et je les ai exhortés à renoncer, explique-t-il. J'ai eu des engagements. Notre but, c'est qu'il y ait un dialogue entre les anti-balaka et les Seleka de Bambari. »
Avant le forum de Brazzaville, il faut aussi résoudre un autre dilemme : qui seront les représentants Seleka. L'ex-rébellion vient de porter à sa tête l'ex-président en exil Michel Djotodia et Noureddine Adam comme numéro 2. Deux interlocuteurs contestés au sein de la Seleka et redoutés par la communauté internationale.