Plusieurs axes du centre-ville de Nairobi ont été bloqués par des jeunes agitant branches d'arbre et pancartes. Dans le parc Uhuru, la police a dû ponctuellement tirer en l'air pour disperser des groupes qui envoyaient des pierres. Si le gouvernement a répété que ce lundi 7 juillet était une journée « normale » et que les fonctionnaires seraient sanctionnés s'ils n'allaient pas au bureau, la population semble vouloir jouer la prudence et certains commerces ont préféré ne pas ouvrir.
Cette manifestation du 7 juillet, « Saba Saba, 7/7 » en swahili, a une forte portée symbolique. En 1990, les manifestants luttaient contre le parti unique de Daniel Arap Moi. Aujourd'hui, Raila Odinga réclame un dialogue national au sujet du coût de la vie, de la corruption, de l'insécurité. Autant de revendications rejetées par le gouvernement alors que la date butoir pour ce dialogue, fixée par Raila Odinga, expire ce lundi.
L’opposition tenue responsable de tout débordement
Ce matin, dès l'aube, les gens ont donc convergé vers le parc Uhuru où la présence policière est forte. La justice a estimé qu'en cas de chaos, les dirigeants de Cord seraient tenus responsables, une décision qu'ils espèrent annuler. L'opposition a répondu qu'un complot du gouvernement visait à provoquer des violences pour pouvoir les blâmer. La tension est élevée, même si les deux camps assurent de leurs intentions pacifiques.