Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Il aura fallu un coup de semonce de la CPI pour que le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon se décide enfin à se pencher sérieusement sur les défaillances de la Minuad au Darfour.
Le mois dernier, la CPI a enjoint l’ONU de répondre aux accusations relayées sur RFI par une ancienne employée, Aïcha el-Basri, selon lesquelles sa mission au Darfour a échoué à protéger les civils et a minimisé les attaques commises par les forces soudanaises.
Ban Ki-moon demande que toutes les évaluations de la Minuad, qui n’ont abouti à aucun changement réel, soient passées en revue dans un délai d’un mois. Une réaction tardive et incomplète. En effet, le secrétaire général des Nations unies a opté pour une évaluation interne, alors que la CPI demandait une enquête indépendante et publique. Ce sera au Conseil de sécurité, qui doit renouveler le mandat de la Minuad le mois prochain, d’en apprécier les conclusions.