« Aziz contre Aziz », titrait il y a deux jours l'hébdomadaire Biladi pour résumer l’omniprésence du candidat-président dans cette campagne. Le chef de l’État Mohamed Ould Abdel Aziz a de fait dominé le paysage électoral ces deux dernières semaines par une communication tous azimuts et des moyens financiers sans commune mesure avec ceux des autres candidats.
Dans la capitale en particulier, seules ses photos étaient visibles, sur les panneaux publicitaires comme sur les façades d’immeuble. Des images d’un homme qui se présente comme le bâtisseur d’une Mauritanie jeune et moderne. Face à lui, une femme plus que discrète, et trois candidats, défendant une cause – l’unité nationale et la fin des injustices – dans un langage plus ou moins radical.
Au fil des jours, le ton est monté, avec des critiques, voire parfois les insultes, entre candidats, mais surtout, jusqu’à la dernière heure, entre le camp du président et celui de l’opposition qui boycotte et qui érigée presque malgré elle au rang de concurrent numéro un. C’est finalement une campagne poussive qui s’est terminée ce jeudi, probablement à cause du manque d’enjeux. Comme le soulignaient ce jeudi plusieurs journaux mauritaniens, sauf coup de théâtre, il ne devrait pas y avoir de deuxième tour.