La Côte d'Ivoire déplore la baisse de vigilance face à la fièvre Ebola

En Côte d'Ivoire, les autorités s'inquiètent du relâchement de la vigilance face à la fièvre Ebola. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a déploré l'apparition de nouveaux foyers en Guinée forestière à 150 km de la frontière avec la Côte d'Ivoire. Pour l'instant, aucun cas n'a été signalé dans le pays. Mais, depuis quelques jours, les populations semblent de nouveau consommer de la viande de brousse, notamment de l'agouti, ce type de gibier qui véhicule et transmet aux humains le virus mortel.

Une fois encore, les autorités ivoiriennes rappellent qu'il faut rester vigilant face à l'épidémie de fièvre Ebola. La maladie progresse moins vite qu'il y a quelques mois en Afrique de l'Ouest mais elle est toujours présente. Et comme la menace semble s'éloigner, les habitants recommencent à manger de la viande de brousse. Des habitudes qui pourraient les exposer à des cas de contamination.

Baisse de vigilance

La ministre de la Santé, Raymonde Goudou-Coffee, déplore que les recommandations visant à éviter la consommation de la viande de brousse, ne soient pas respectées. Elle rappelle que le virus se transmet par ce type de gibier, et qu’il faut maintenir un haut niveau de vigilance face à l'épidémie de fièvre Ebola :

« Nous avons des frontières qui sont extrêmement poreuses. Le fait que cette épidémie perdure et qu’il ait de nouveaux foyers en Guinée, perturbe le système sanitaire ivoirien. Car au début, on croyait que les foyers étaient en train de s’éteindre et qu’il n’y avait plus de nouveaux foyers. Evidemment, les populations se sont dit qu’elles pouvaient consommer à nouveau de la viande de gibier. C’est ce que nous avons constaté ces dernières semaines. »

Rappel à l'ordre

Aucun cas n'a pour l'instant été signalé en Côte d'Ivoire, où des mesures ont été prises fin mars pour éviter toute contamniation. Mais, face à la baisse de vigilance, « nous avons rappelé les populations à l’ordre, ajoute la ministre de la Santé. Nous avons recommencé à communiquer, de façon plus intensive, en leur présentant les dangers qu’elles encourent, à voulant à tout prix transgresser les règles de prévention que nous avons jusqu’à maintenant respectées, les uns et les autres ».

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De nombreuses victimes

Le virus Ebola, mortel dans neuf cas sur dix, aurait été véhiculé par des chauve-souris en Guinée, selon les autorités de ce pays. Il peut aussi l'être par des chimpanzés, des gorilles, des antilopes, etc. Il se transmet ensuite entre humains par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés.

Quelque 208 personnes en sont mortes en Guinée, pour 328 cas suspects, selon l'Organisation mondiale de la santé. Au Sierra Leone, l'épidémie a tué 6 personnes parmi 79 cas suspects. Au Liberia, une dizaine de morts ont été enregistrés.

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