Deux des trois membres désignés par le Parlement sont issus de la majorité : Eugène Banyaku Lwape, enseignant à l’université, et Corneille Wasenda, avocat. L’autre, c’est Vunduawe Te Pemako. Également enseignant à l’université et ancien directeur de cabinet du maréchal Mobutu, il vient de l’opposition dite républicaine, donc proche du président du Sénat, Léon Kengo Wa Dondo.
Pour le député José Makila, de l’opposition républicaine, la Constitution a été respectée. « La Constitution en son article 158 dit ceci : "Le Parlement a trois personnes à désigner, pas plus, et les deux bureaux se concertent". C’est ce qui a été fait. Les deux bureaux ont réuni autour d’eux les membres de conférence de président, et c’est ça la procédure », analyse-t-il.
« Nous n’avons pas été consultés, ni de loin, ni de près, pour la désignation des membres de la Cour constitutionnelle. Nous sommes dans une situation insolite où le pouvoir en place désigne son propre opposant. Vous voyez quel paradoxe ! », a répliqué Fabien Mutond, premier vice-président du groupe parlementaire UDPS et alliés.
Difficile en tout cas de mettre d’accord une opposition au sein de laquelle certains membres sont suspectés de faire alliance avec le pouvoir.