Soudan du Sud: la concrétisation de la paix se fait attendre

Salva Kiir et Riek Machar se sont donné le délai confortable de soixante jours pour former un gouvernement de transition. Les belligérants sud-soudanais sous la pression de l'Igad, la communauté est-africaine, ont fait un petit pas vers la paix. Un pas de plus après l'accord du 9 mai dernier. Pourtant, malgré les menaces de l'Igad qui promet des sanctions si la paix ne revient pas, les deux dirigeants ne semblent pas pressés d'agir.

Soixante jours pour former un gouvernement de transition. Dans un pays en plein chaos et déchiré par une guerre civile qui menace de déboucher sur une famine à grande échelle, on ne peut pas dire que Salva Kiir et Riek Machar se sentent pressés par l'urgence.

Leur deuxième rendez-vous après celui du 9 mai dernier aura permis aux deux leaders de ressortir la feuille de route signée le 9 mai dernier prévoyant, outre un cessez-le-feu et le déploiement d'une force de l'Igad, une restructuration de l'appareil de pouvoir. L'accord de paix final devant être conclu à la fin du processus.

Fédéralisme contre union nationale

Au sortir des entretiens, Riek Machar a affirmé au site en ligne Sudan Tribune qu'il fut aussi question du retrait par étape du contingent ougandais. C'est l'une de ses exigences, car ce contingent combat aux côtés des forces loyales au président Kiir. Les deux hommes ont aussi accepté d'élargir les discussions sur le futur gouvernement de transition à un panel de délégués de la société civile, des partis et des chefs religieux.

Pour l'instant, les forces rebelles réclament une refonte complète de l'Etat et l'introduction d'un système fédéraliste ce que refuse encore le président Salva Kiir qui souhaite surtout un gouvernement d'union nationale.

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