Avec notre correspondante à Dakar, Carine Frenk
Il n’y avait bien sûr plus de suspens, si tant est qu’il y en ait eu un jour. Ousmane Tanor Dieng, l’indéboulonnable patron du Parti socialiste depuis 1996, est reconduit à la tête du plus vieux parti politique du Sénégal.
Dans un communiqué publié mardi soir, Aïssata Tall Sall a déjà affirmé que ces résultats ne l’engageaient pas, qu’Ousmane Tanor Dieng étant seul resté en lice, il n’y avait plus lieu de poursuivre le vote à bulletin secret, qu’elle avait d’ailleurs retiré tous ses représentants des bureaux de vote. Elle n’a pas participé jeudi à la réunion du bureau politique.
« Nous tendons la main à tous... »
Conscient qu’avoir arrêté le jeu en pleine partie a été assez catastrophique en termes d’image, le PS veut à présent tourner la page. « Nous tendons la main à tous pour qu’ensemble, unis et solidaires, nous affrontions les défis pour le futur et le futur dès maintenant », a lancé, hier soir, Abdoulaye Vilane, le porte-parole du parti.
Reste que les divisions sont bien réelles. Signe qui ne trompe pas : le comité des sages, qui regroupe les anciens du parti, est entré en action ces derniers jours, confirme l’un d’eux.
« La guerre des présidentiables n’aura pas lieu pendant le Congrès », assure un membre du bureau politique : « Il faudra tout faire pour l’éviter après ».