La libération des trois ex-otages, une victoire pour le Cameroun

Le président Paul Biya doit recevoir ce lundi 2 juin les trois religieux occidentaux libérés ce week-end. Il s'agit de deux prêtres italiens et d'une religieuse canadienne qui avaient été enlevés début avril dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria, par les extrémistes islamistes de Boko Haram. Pour les autorités camerounaises, leur libération est aujourd’hui une victoire. 

Yaoundé avait fait de la libération de ces trois religieux une priorité. Le président Paul Biya s'y était engagé personnellement. C’est donc avec une joie non feinte que le gouvernement a accueilli à l’aéroport international de Yaoundé dimanche 1er juin les trois ex-otages. Il est d’ailleurs prévu qu'ils soient reçus par le chef de l’Etat au palais présidentiel aujourd’hui même ou du moins avant leur départ pour Rome.

Les ex-otages sont pour l’heure dans leur ambassade respective où ils bénéficient de plusieurs examens et soins médicaux. Mais dans l’opinion et la pesse locale, les interrogations fusent déjà de toute part sur les conditions de leur libération et l’identité des ravisseurs. Y a-t-il eu une rançon, comme beaucoup de personnes semblent croire, et à qui ? Ces questions sont pour l’heure sans réponse.

Quarante membres de Boko Haram tués

Les autorités camerounaises ne cachent également pas leur satisfaction après s’être affrontées à un convoi de Boko Haram. L’accrochage a lieu dans la nuit de samedi à dimanche dans la région de Wasa, dans l’extrême nord du pays. Un commando de Boko Haram a attaqué une position de l’armée camerounaise, qui a riposté vigoureusement, faisant subir à Boko Haram ses plus grosses pertes en territoire camerounais, avec quarante assaillants tués, selon les chiffres communiqués par le ministère camerounais de la Défense.

Les troupes camerounaises ont de suite renforcé l’alerte dans la région, l’état-major s’attend à des représailles que pourrait conduire Boko Haram. Pour répondre à cela, le gouvernement a non seulement envoyé des renforts importants dans la région, mais aussi invité les populations locales, les chefs traditionnels religieux à mieux collaborer en terme de renseignements avec l’armée dans cette guerre annoncée avec Boko Haram.

Partager :