La cargaison a été découverte à bord d’un véhicule importé de Belgique ; il s’agit de fusils de chasse démontés : trois cent soixante crosses de fusil calibre 12 ; trois cent trente-neuf canons et près de quatre mille cartouches.
« C’est la plus grande saisie d’armes illégales depuis au moins deux ans », témoigne le commandant de gendarmerie qui a procédé à la perquisition.
A qui étaient destinées ces armes ? Le chef d’escadron, Fidelis Tsahatsy, responsable des relations publiques de la gendarmerie nationale, joint par RFI, pointe du doigt les voleurs de bœufs.
« Comme vous savez, au sud de Madagascar, il y a le phénomène de vol de bœufs donc les gens là-bas - surtout les voleurs de bœufs - ont besoin de ces armes-là. Lorsqu’on voit le nombre qui est important, c’est sûr que ces armes seront vendues pour faire de l’argent et je crois que c’est dans le Sud », a-t-il précisé.
L’enquête est encore en cours. La femme qui importait le véhicule a été interpellée et son mari - gendarme - est également interrogé par les enquêteurs.
Si l’existence d’un réseau d’armes importées est encore à prouver, de nombreuses armes circulent illégalement dans le pays depuis les crises politiques de 2002 et 2009.