La manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes, peut-être un millier.
Après la défaite de l’armée malienne, chassée en quelques heures de Kidal, tous sont venus apporter leur soutien aux soldats, comme par exemple ces femmes, au micro de RFI.
« Nous sommes là pour accompagner l’armée du Mali. Nous voulons que notre pays soit libéré. Notre pays est un et indivisible. Il ne sera jamais divisé. Tant que les femmes du Mali seront là, nous serons derrière notre armée pour libérer Kidal ».
Parmi les slogans, beaucoup de « à bas Serval, à bas la France, à bas la Minusma ». Les manifestants reprochent aux forces internationales de ne pas être intervenues dans les combats. « Ils ont été indifférents. S’ils nous avaient appuyés, à Kidal, le problème serait fini. Maintenant, ils sont là. Ils n’ont qu’à nous aider à nous débarrasser de ces gens là. Sinon, ils sont là pourquoi, alors ? Qu’ils nous le disent ! », s’insurgent ces manifestants.
D’autres ont ajouté : « Nous voulons que Serval arrête de continuer à soutenir le MNLA sur le territoire malien. Ce que nous disons à la France c’est qu’elle arrête de faire ce double jeu. C’est soutenir le MNLA. Qu’elle arrête ce double jeu et qu’elle vienne voir l’Etat malien et qu’elle discute avec l’Etat malien au lieu de soutenir une rébellion, comme ça. C’est honteux ; c’est scandaleux ».
Le Premier ministre Moussa Mara - qui s’est exprimé devant la foule - a demandé à tous les Maliens de rester mobilisés et a demandé « d’éviter les amalgames » vis-à-vis des populations touaregs et arabes ainsi que vis-à-vis également de la Minusma et de la France.
Partis de la Bourse du Travail, les manifestants ont marché jusqu'à la Primature. C'est là que le Premier ministre, Moussa Mara, est apparu et s'est adressé à la foule.