La vie a repris son cours, les entreprises et les magasins sont ouverts, expliquait à RFI un homme politique libyen ce lundi. Mais l'inquiétude est dans tous les esprits. Non pas tant à cause du coup de force des miliciens de Zintane. Dimanche, ils ont investi le Conseil général, puis sont repartis d'où ils étaient venus, c'est-à-dire dans leurs bases. Leurs revendications ont été rejetées à la fois par le gouvernement et l'Assemblée constituante, que les insurgés voulaient voir remplacer le Conseil général.
Ce qui inquiète davantage les habitants de Tripoli, c'est la réaction des islamistes radicaux qu'ils soient à Benghazi ou à Tripoli. Car l'opération lancée à Benghazi par le général Haftar et relayée à Tripoli par les milices de Zintane, contre les islamistes, va forcément entraîner une réaction de ces groupes radicaux. C’est ce que redoutent les Libyens qui risquent de se retrouver dans un nouveau cycle de violence.
Haftar, une menace ?
Par ailleurs, le gouvernement est manifestement désemparé face à l'offensive du général Haftar à Benghazi. Un général qui prétend lutter contre les milices islamistes, mais qui multiplie les revendications politiques, tout en se gardant de vouloir prendre le pouvoir. Khalifa Haftar représente une force montante, explique un responsable politique, et personne ne sait où cette force s'arrêtera.