Nigeria, Kenya, Centrafrique, pour l’Afrique du Sud, une force africaine de réaction rapide est plus que jamais urgente. Ce lundi matin, Jacob Zuma s’est inquiété de la résurgence de violence au Kenya et en République centrafricaine. Il a notamment condamné l’enlèvement de plus de 250 lycéennes par la secte Boko Haram au Nigeria. Pour le président sud-africain, ces différentes crises sont la preuve qu’une force africaine qui peut intervenir sans délai est nécessaire.
L’idée n’est pas nouvelle. Pretoria en parle depuis longtemps, mais le projet avance lentement. Certains membres de l’Union africaine estiment qu’une telle force serait une perte d’énergie, de temps, et surtout de ressources.
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Pour Jacob Zuma, le sommet de Paris le week-end dernier et la promesse par plusieurs Etats occidentaux d’assistance pour lutter contre le groupe islamiste, est un affront. L’Afrique du Sud s’est toujours faite le chantre d’une solution africaine aux problèmes africains.
Le président Zuma attend la prochaine réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine pour relancer le projet. D’ici là, Pretoria doit envoyer une délégation au Nigeria à la fin de la semaine.