Selon le ministère français de la Défense, Boko Haram aurait fait plus de 1 000 victimes, entre janvier et la mi-mars. Quatre fois plus qu'en 2013. Le mouvement étend maintenant son influence jusqu'au nord du Cameroun, l'est du Tchad et le sud du Niger.
Le sommet de Paris a donc un objectif sur le long terme : améliorer la coopération entre ces pays que les jihadistes utilisent comme base de repli, vivier d'otages et zones de transit pour le trafic d'armes. Beaucoup craignent même, si on laisse faire, une déstabilisation régionale, et une jonction entre Boko Haram et des groupes en Centrafrique, voire au Soudan.
Neutraliser Boko Haram
Or la collaboration sécuritaire entre le Nigeria et ses voisins est inégale. Si, d'après une source, les liens avec les forces du Niger fonctionnent plutôt bien, ils sont plus distendus avec le Tchad, voire inexistants avec le Cameroun. Le Nord camerounais subit pourtant des attaques contre les forces de l'ordre, et des enlèvements d'Occidentaux. Un rapprochement entre les présidents Jonathan et Biya s'annonce donc déterminant.
Le cas précis des lycéennes ne devrait donc être abordé qu'en filigrane. Mais pour une source militaire française, le dispositif occidental déployé en urgence pour les retrouver, avec images satellites, experts et surveillance, pourrait être pérennisé afin de neutraliser Boko Haram.