La juge Thokozile Masipa a ordonné ce mercredi qu'Oscar Pistorius soit soumis à des examens psychiatriques. Le procureur avait demandé, mardi, à ce que l’athlète soit placé en observation pendant trente jours pour vérifier les conclusions de la psychiatre qui est intervenue devant le tribunal. La juge a expliqué qu'il s'agissait d'« assurer à l'accusé un procès équitable » et de « révéler si au moment du crime [Oscar Pistorius] souffrait d'un trouble mental qui aurait pu le rendre pénalement non responsable de son acte ».
La psychiatre était intervenue la veille, appelée par la défense pour témoigner de la vulnérabilité psychologique de l’athlète. Selon le Dr Meryll Vorster, Pistorius souffre de « trouble d'anxiété généralisé » depuis son enfance. Des troubles exacerbés par sa peur de la criminalité. La défense veut montrer que ces troubles ont joué dans la réaction de l’athlète quand il a abattu sa petite amie, la prenant, affirme-t-il, pour un cambrioleur. Le procureur lui, n’a pas été pas convaincu et a souhaité une seconde opinion.
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Le procureur avait notamment relevé que Pistorius n'avait pas pris les mesures de sécurité les plus élémentaires pour assurer sa sécurité chez lui. Il a également indiqué que la psychiatre avait été appelée tardivement dans ce procès, suggérant un changement de stratégie de la défense.
Le procès devrait être suspendu plusieurs semaines
Oscar Pistorius devrait donc être admis prochainement en hôpital psychiatrique, afin d’y subir des examens. Si la juge ne rendra sa décision formelle que mardi prochain, le procès devrait cependant être repoussé de plusieurs semaines, voire de plusieurs mois. Pour la juge, le témoignage d’un seul spécialiste ne suffit pas. Il est donc essentiel de mener une expertise plus poussée. Ces examens dureront pendant 30 jours ou plus. On ignore pour l’instant la date à laquelle Oscar Pistorius pourra être admis dans une institution psychiatrique. Il devrait cependant être autorisé à rentrer chez lui chaque soir, car la juge estime que « le but de cette décision n’est pas de punir doublement l’accusé ». L’oncle d’Oscar Pistorius a salué cette décision, dans une brève déclaration à la sortie du tribunal. Selon lui, cette décision va dans le sens d’une justice équitable.