Ils travaillaient dans l’une des plus grandes entreprises de contreplaqué d’Afrique centrale : la CFG. A l’époque, leur entreprise était très prospère, leur vie était meilleure. Tout a basculé en 2002. A leur grande surprise, l’Etat décide de privatiser l’entreprise. 1000 ouvriers sont mis à la porte. Tous affirment n’avoir pas perçu l’intégralité de leurs droits. Il faut, selon eux, 3 milliards de francs CFA pour solder ce litige.
Depuis 16 ans donc, ils se battent, multiplient les coups d’éclat mais sans succès. Toutes les promesses d’un paiement imminent se sont soldées par le désespoir. « Beaucoup de nos camarades sont morts, d’autres sont malades, ventre affamé n’a point d’oreilles », a hurlé au téléphone leur porte-parole, Mac Berre.
Le dossier « à un niveau très avancé »
Pour se faire entendre, ils ont organisé un sit-in devant le gouvernorat de l’Ogooué maritime. Leur misère inspire la pitié des habitants de Port-Gentil, cité pétrolière et capitale économique du Gabon. « Le dossier est à un niveau très avancé », a affirmé une autorité ayant requis l’anonymat. « Nous n’arrêterons plus jamais le mouvement sur la base de nouvelles promesses », a prévenu, pour sa part, le président du collectif.