Les quelques objectifs exposés par le Premier ministre sont ambitieux : il espère une baisse du taux de pauvreté de 7 à 10 points d’ici fin 2015, la création de 500 000 emplois, un taux de croissance à deux chiffres l’an prochain. Son programme reprend celui du président : la bonne gouvernance, la promotion de l’emploi ou encore l’accès aux services sociaux.
Une stratégie accueillie favorablement par la plupart des députés. Le principal grief concernait la forme car le Premier ministre a prononcé son discours en français. « Je trouve que c’est un bon programme mais ça aurait dû être fait en langue malgache, tempère ainsi Guy Rivo Randrianarisoa, député de la mouvance Ravalomanana. Il parle un tout petit peu le malgache, mais il n’était pas capable de lire. On ne va pas juger quelqu’un sur le fait qu’il n’arrive pas à parler malgache. Ce n’est pas un blâme de ne pas pouvoir parler malgache. Il a habité longtemps à l’étranger. C’est à ses conseillers de faire le nécessaire pour qu’il soit capable de le faire. »
Parler aux bailleurs de fonds
Selon un des ses conseillers, le Premier ministre a fait le choix du français à cause des termes techniques utilisés dans le discours. Il s’agissait aussi d’être bien compris des bailleurs de fonds étrangers. Ça n’est pas la première fois que la maîtrise du malgache officiel par Kolo Roger suscite des commentaires. Originaire de la région ouest, il est plus à l’aise en dialecte sakalava. Le français est aussi la langue officielle à Madagascar, mais plus de 80% de la population ne parle que le malgache.