L’aide est d’abord venue de Washington. Mardi, les Etats-Unis ont annoncé l'envoi d'experts et de militaires au Nigeria. Cette « équipe interdisciplinaire », dont le nombre n'est pas précisé, doit participer aux recherches des 223 lycéennes enlevées, il y a prés d'un mois, par Boko Haram. Mardi toujours, sur la télévision américaine Barack Obama qualifiait ce rapt massif, revendiqué par Boko Haram, de « situation révoltante » nécessitant une « mobilisation internationale ». Selon les spécialistes, l'armée nigériane très corrompue est incapable de venir à bout de l'insurrection. Le président Goodluck Johnatan a donc lui fait appel à un soutien occidental.
La France et le Royaume-Uni se mobilisent
La Grande Bretagne réfléchit également à une aide pratique pour le Nigeria. L'ancien Premier ministre Gordon Brown défend l'idée d'une assistance militaire. Mais les forces spéciales britanniques ont un très mauvais souvenir au Nigeria. En 2012, leur intervention pour libérer un ingénieur britannique et un Italien détenu depuis un an fut un échec. Les deux otages ont finalement été exécutés par Boko Haram.
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Enfin, ce mercredi matin, la France annonce qu'elle « fera tout pour aider le Nigeria à pourchasser ce groupe et à retrouver les otages ». Mais le porte-parole du gouvernement n'a pas précisé la forme que pourrait prendre cette aide française pour lutter contre Boko Haram. « L’expression du président de la République a été extrêmement claire : c'est du terrorisme le plus atroce puisqu’il s’agit de prise d’otage d’enfants, de commerce et de trafic. Je le dis au nom du gouvernement, au nom du Premier ministre et du président de la République qui l’a rappelé, la France fera tout pour aider le Nigeria à pourchasser ce groupe », a complété Stéphane Le Foll.