Ce sont d’abord les services de renseignement qui ont interpellé Epitace Nshimirimana, lui demandant d’apporter des preuves à ses allégations contre le gouvernement. Le représentant provincial du MSD a ensuite été transféré aux environs de 17h à la police judiciaire, formellement accusé d’avoir propagé des rumeurs. « Il a été arrêté parce qu'il était en train de diffuser beaucoup de mensonges, comme quoi le gouvernement du Burundi tentait de distribuer des armes aux jeunes partisans, explique Valentin Nahimana, autorité locale de Gitega. Cela a causé beaucoup de problèmes et beaucoup d'insécurité. »
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Le 8 avril dernier, le secrétaire général adjoint des Nations unies, en charge des affaires politiques, avait briefé le Conseil sécurité de l’ONU sur de possibles distributions d’armes. Dans la foulée, les médias burundais s’étaient emparés de l’affaire après la fuite d’une note interne à l’ONU reprenant les mêmes informations. Le gouvernement a non seulement démenti, mais expulsé un diplomate onusien et demandé des excuses.