Jean-Max Rakotomamonjy était déjà candidat au perchoir de l'Assemblée en février dernier, au nom de la plate forme pour la majorité présidentielle (la PMP), c'est-à-dire les députés pro-Hery Rajaonarimampianina. Mais il avait perdu face à la candidate du Mapar, le parti d'Andry Rajoelina, Christine Razanamahasoa. Une large majorité des députés du Mapar était cette fois absente, ce samedi 3 mai, lors du vote, et la désormais ex-présidente de l'Assemblée nationale n'était pas là non plus pour conduire la séance.
Contrer l'hégémonie du Mapar
Cette réélection de la présidence de l'Assemblée était réclamée par les députés pro-Hery Rajaonarimampianina, pour contrer l'hégémonie du parti d'Andry Rajoelina sur l'Assemblée. Elle a été autorisée par la Haute cour constitutionnelle, pour des raisons juridiques. L'élection de samedi ressemble donc fort à une reprise en main de l'Assemblée nationale par le président malgache. Il n'y avait d'ailleurs aucun autre candidat, pour affronter Jean-Max Rakotomamonjy. Il a été élu avec 111 voix sur 111 députés présents. 36 députés n'étaient pas là, tous du Mapar. Pourtant, une partie d'entre eux était là et a voté pour le candidat unique, présenté par leurs rivaux.
111 députés sur 147 pour Jean Max Rakotomamonjy
« Il n'y a pas l'unanimité évidemment du côté du Mapar, reconnaît le désormais nouveau président de l'Assemblée nationale, Jean Max Rakotomamonjy. Mais il y avait quand même plusieurs députés du Mapar qui ont participé à la séance et au vote, et il y a une chose dont ont est sûr actuellement : je bénéficie du soutien d'une très large majorité des députés de l'Assemblée nationale. » 111 députés sur 147 ont effectivement voté pour Jean Max Rakotomamonjy, soit les trois quarts de d'entre eux.
Cela signifie-t-il qu'Hery Rajanarimampianina a mis la main sur l'Assemblée nationale ? « Nous sommes du même bord politique, se contente d'affirmer le nouveau président de l'institution, et puis nous sommes tout à fait conscients, avec tous les députés qu'il est temps que Madagascar puisse quitter cette situation de pauvreté, disons, permanente, que la population ne mérite pas. » Ce dimanche doit avoir lieu la nouvelle élection des membres du bureau permanent de l'Assemblée, dominé jusqu'à présent, par le Mapar.
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