Ce groupe onusien sur la détention arbitraire avait, en plus de la libération de Michel Thierry Atangana, avait aussi émis une série de recommandations et leur mise en œuvre était au cœur de la rencontre de ce mardi.
Dominique Sopo présidait le comité de soutien à Michel Thierry Atangana jusqu'à sa libération. Il était avec lui à Genève. Joint par RFI, Dominique Sopo fait état de la situation.
« Si Michel Atangana a effectivement été libéré, il y avait aussi une demande d’enquête interne que le Cameroun devait faire pour déterminer les responsables de la détention arbitraire. Par ailleurs, le groupe de travail enjoignait également le Cameroun à indemniser Michel Atangana pour le tort qu’il avait subi du fait de cette détention arbitraire », a précisé Dominique Sopo.
« Nous avons été très satisfaits de constater que le groupe de travail avait une forte volonté d’assurer le suivi de ces recommandations, notamment en mettant entre les mains du Conseil des droits de l’homme de l’ONU cette question des recommandations qui, jusqu’à ce jour n’ont toujours pas été suivies d’effet de la part du Cameroun. C’est, évidemment, extrêmement important que ces décisions soient suivies d’effet car c’est aussi par ce type de méthodes que l’on fait de la prévention contre la détention arbitraire, c'est-à-dire en montrant à tous ceux qui pratiquent la détention arbitraire qu’ils auront des comptes à rendre un jour pour les méfaits qui ont été les leurs », a ajouté le président du comité de soutien à Michel Thierry Atangana jusqu’à sa libération.
A l'occasion de cette rencontre, le cas de l'avocate franco-camerounaise Lydienne Yen-Eyoum - accusée de détournement de fonds et détenue depuis le 11 janvier 2010 - a également été évoqué. Mais pour l'instant, le groupe de travail de l'ONU ne peut pas agir comme il l'avait fait pour Michel Thierry Atangana car il n'a pas été saisi par l'intéressée.
« Le groupe de travail attend que Lydienne Yen-Eyoum le saisisse officiellement puisqu’il faut saisir le groupe de travail sur la détention arbitraire pour qu’il puisse rendre des avis sur le caractère arbitraire de la détention des personnes », a également expliqué, à RFI, Dominique Sopo.