Pour Zéphirin Diabré de l’Union pour le Progrès et le Changement, cet appel du parti majoritaire à l’organisation d’un référendum ne constitue pas un événement : « en réalité, il n'y a rien de nouveau dans cette vieille chanson que nous ramène le CDP », lance-t-il . Et si le président Blaise Compaoré accédait à la demande du parti majoritaire, le projet ne passera pas à l’Assemblée nationale, promet Zephirin Diabré.
« Le projet de loi devrait d'abord venir au Parlement pour être discuté, estime-t-il. Nous allons nous y opposer. Comme on l'a fait pour le Sénat. Pour cette même question, depuis des mois, des années, les forces du progrès feront savoir de manière énergique leur opposition. »
Du côté du Mouvement du peuple pour le progrès, le ton monte. Le parti se dit surpris par cet appel du CDP et menace de s’opposer à un référendum sur l’article 37. « Si le président en vient à suivre la même position que le parti majoritaire, le MPP et les forces politiques de l'opposition prendront leurs responsabilités, assure Emile Paré, secrétaire à la Formation politique et civique au Mouvement du peuple pour le progrès. Pour nous, le référendum est inopportun d'un point de vue éthique comme moral. »
Selon le porte-parole de l’ADF-RDA, le bureau politique de ce parti se réunira très bientôt pour donner son appréciation sur cet appel de son allié de la majorité présidentielle.