Le bâtiment blanc de plain pied de l’Institut français au Rwanda est désormais vide. Sur le portail fermé, une feuille de papier blanc indique en kinyarwanda, français et anglais qu’il est interdit de pénétrer dans l’enceinte. Depuis le 16 avril, l’ensemble du matériel et du mobilier du centre culturel a été déménagé dans une résidence appartenant à l’ambassade. Pour l’heure, faute d’une solution de relogement toutes les activités qui se déroulaient à l’intérieur du centre sont suspendues.
Selon le maire de Kigali, qui dément tout lien entre cette expropriation et la crise diplomatique que traversent le Rwanda et la France, le terrain occupé par l'IFR – et sur lequel l’ambassade bénéficiait d’un bail emphytéotique – n'était « pas utilisé rationnellement », contrairement à ce que prévoit la loi d'urbanisme. Selon la municipalité, la mise en demeure de l’Institut français datait de novembre 2013. Elle a été suivie en mars 2014 d’une demande de confiscation du terrain pour non-exploitation. Enfin, le 15 avril, une obligation de destruction du bâtiment inoccupé sous les 15 jours a été envoyée à l’ambassade France. La municipalité avance des questions de sécurité pour exiger cette destruction.