« Si certains ont l'intention de boycotter la présidentielle, je n'en ferai pas partie, je présenterai ma candidature à l'élection présidentielle ». C'est par ces mots que Mohamed Ould Abdelaziz a déclaré, ce mercredi, qu'il briguerait un second mandat.
Rien de surprenant à cette annonce. Mais c'est plutôt les déclarations qui l'accompagnent qui risquent de faire grincer des dents. Le chef de l'Etat mauritanien a en effet affirmé qu'un report du scrutin n'étant pas pertinent ni nécessaire, cela ne servirait pas l'intérêt du pays.
Des propos en décalage avec ceux tenus, la veille, mardi, par son ministre de la Communication. Sidi Mohamed Ould Aham avait semblé laisser la porte ouverte à l'élaboration d'un agenda électoral consensuel, avec l'opposition. Cependant, les propos du chef de l'Etat ne sont finalement que la confirmation de ce qu'il avait déjà dit à Nouadhibou il y a quelques jours, à savoir que la ligne rouge, c'est le calendrier électoral.
L'opposition, regroupée au sein du FNDU, avait déjà dit qu'elle ne se sentait pas concernée par la convocation du scrutin pour le 21 juin. Aujourd'hui, certains de ses représentants estiment que les propos du chef de l'Etat ne vont pas dans le sens de l'apaisement.
« C'est pour nous la confirmation de la volonté du pouvoir de passer en force », confie un membre de la délégation de l'opposition engagée dans les discussions.