Encore une fois, les groupes politiques se livrent à une guerre d’interprétation des textes, ces derniers étant certes ambigus.
Selon le député Jean-Max Rakotomamonjy de la Plate-forme pour une majorité présidentielle, le premier vote était « entaché d’irrégularités » et de nouvelles élections sont « incontournables ».
Au contraire, pour Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée, il n’y a pas lieu de destituer le bureau actuel.
« Il ne peut y avoir de nouvelles élections sans avoir procédé d’abord à la destitution des membres du bureau permanent. Cette destitution requiert le vote des deux tiers des députés pour pouvoir destituer le bureau permanent, en cas de faute grave », affirme Christine Razanamahasoa qui reste donc inflexible. Membre du Mapar, fidèle d’Andry Rajoelina, elle ajoute que les députés dissidents qui ont choisi de rejoindre le gouvernement, risquent la déchéance.
Parallèlement, les Etats-Unis saluent la nomination du Premier ministre malgache, Kolo Roger. Selon le chargé d’affaires à Antananarivo, la formation d’un gouvernement d’ouverture « constitue une étape positive » pour le retour de l’AGOA, un programme douanier qui permettait à Madagascar d’exporter plus facilement ses produits vers les Etats-Unis. La Grande Ile n’en bénéficie plus depuis 2010. Les Etats-Unis, en effet, avaient suspendu toutes relations directes avec les autorités malgaches depuis le coup d’Etat de 2009.