L’Union des nationalistes et fédéralistes congolais (Unafec) est l’un des partis de la majorité présidentielle les mieux implantés dans le Katanga. Mais sa jeunesse est très redoutée par la population. De nombreux abus sont mis au compte de cette structure en toute impunité. Elle terrorise la population dans plusieurs contrées de la province.
A Kipushi, avocats et magistrats ont été tabassés. A Kasumbalesa, des membres de la Junafec se substituent à la police. A Likasi, des patrouilles parallèles sont à l’origine des affrontements du week-end avec des militaires. Radio Okapi, la radio onusienne, a fait état de trois morts et de nombreux blessés.
Le ras-le-bol de certains officiels
« Trop, c’est trop », a estimé l’ONG Justicia qui est alors montée au créneau pour réclamer à son tour la dissolution de la Junafec. Le leader de la Junafec est également président de l’assemblée provinciale. Gabriel Kyungu wa Kumwanza avait désapprouvé lui-même en son temps ces agissements et il avait suspendu les activités de la Junafec comme motif qu’elle était infiltrée.
Pour beaucoup, ce comportement ressemble à un sabotage des efforts déployés par l’autorité provinciale pour développer le Katanga. C’est ainsi que l’aurait interprété la maire de Likasi, Dominique Munongo qui a démissionné de son poste depuis près d’un mois.