Il s’agit d’une opération pilote, appelée à se généraliser en territoire centrafricain. C'est le souhait des organisateurs de ce regroupement à Bambari. Mais pour Josep Zapater, coordinateur au HCR, il n'est pas question de fixer définitivement à Bambari ces populations :
« Il y a des mesures d’assistance, d’hébergement et des protections pour ces populations que nous prenons en charge car, comme vous le savez, les autorités et l’Etat se trouvent en situation de faiblesse et en manque de ressources. Nous allons donc soutenir tous ces efforts pour que la population ne soit pas une charge, ni pour la population locale ni pour les autorités locales, ce qui ne veut pas dire qu'on cherche à fixer la population dans le long terme», explique Josep Zapater.
Une opération de regroupement dénoncée par Antoinette Montaigne, ministre en charge de la Réconciliation. Elle aurait préféré être associée à la décision. « J'ai beau être membre du gouvernement, personne ne m'a contactée en tant que ministre de la Réconciliation pour voir ce que je peux faire. Nous, nous constatons simplement que la communauté internationale déplace les populations musulmanes tantôt à l’extérieur du pays, tantôt à l’intérieur du pays, constituant de facto les prémices de la division alléguées de notre pays », a déclaré la ministre.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), le pays compte quelque 650 000 déplacés depuis le début de la crise.