Cette semaine, le roi Mohammed VI a enchaîné les succès diplomatiques et a tenu à le célébrer : la prière de ce vendredi, le souverain l'a accomplie à la mosquée Essalam de Dakhla, le grand port du Sahara occidental, devant les caméras de la télévision publique. Or, la veille, le Conseil de sécurité de l'ONU avait examiné un projet américain très attendu de résolution sur la province disputée, à l'approche du vote sur la prolongation du mandat des forces des Nations unies, mercredi prochain.
Un projet qui, cette fois, contrairement à l'année dernière, ne propose pas de mécanisme de surveillance des droits de l'homme, mais demande simplement aux parties de « continuer à travailler sur les améliorations constatées » dans ce domaine. Pour renforcer sa position dans le conflit qui oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par une Algérie de plus en plus isolée, le roi a cette fois porté le symbole au-delà des frontières de son pays.
Le ministre de l'Intérieur ivoirien Hamed Bakayoko avait été invité à prier avec lui, marquant ainsi le soutien de plus en plus large dont bénéficie désormais le Maroc sur le continent africain. Et Mohammed VI s'est même offert une sortie décontractée de la mosquée, saluant des habitants qui, dit l'agence officielle, l'attendaient à la sortie.