Samedi soir, les militaires de la région montagneuse des Ouacifs près de Tizi Ouzou rentrent dans leur campement. Selon les autorités, ils participaient à une opération de sécurité pour l'élection présidentielle.
Lorsque le bus qui transporte les soldats s’approche du campement de l’armée, il tombe dans une embuscade. Dans l’accrochage, onze militaires sont tués sur le coup et trois autres sont grièvement atteints. Ils ont depuis succombé à leurs blessures.
Des professionnels et des jeunes
Les victimes sont des soldats professionnels mais aussi des jeunes en service militaire. Selon le ministère de la Défense, les militaires ont été repérés par un groupe terroriste à leur départ et surpris dans un virage à leur retour. C’est l’attaque la plus meurtrière depuis 2011. Cette année-là en Kabylie, un attentat contre un campement militaire avait fait 14 morts.
En 2013, on a compté trois grandes attaques terroristes. D’abord, la prise d’otages d'In Amenas, qui n’a fait aucune victime dans les rangs de l’armée, puis une à Khenchela le mois suivant, qui n'a fait aucune victime mortelle non plus. En juillet dernier, deux gendarmes avaient été tués dans un affrontement au cœur de la ville de Batna.