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La déclaration a été faite beaucoup plus tard que prévu mais vers 22h30, le ministre de l’Intérieur a annoncé que 51,70% des électeurs avaient voté. C’est un mauvais score d’autant que dans plusieurs villes on a fait état de fraude. En 2009, plus de 74% des Algériens avaient voté, selon les chiffres officiels. C’est plus que pour les élections législatives de 2012, mais c’est le taux de participation le plus bas lors d’une élection présidentielle depuis 1995.
Le scrutin présidentiel a été prolongé d'une heure dans plus du tiers des 1 541 communes du pays, dont Alger, pour permettre aux électeurs de voter.
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Ali Benflis de nouveau va s'exprimer
Moins de dix minutes après la déclaration du ministre de l’Intérieur, Ali Benflis a pris la parole dans son QG sur les hauteurs d’Alger. Il dénonce une fraude massive, il refuse d’accepter les résultats de l’élection et il affirme qu’il s’y opposera. Il se dit prêt à « utiliser tous les arguments politiques et pacifiques pour faire valoir le choix du peuple », et d'ajouter que « cette date restera dans les mémoires comme un grand crime contre le viol des consciences et la confiscation de la volonté populaire ».
Le camp Benflis voulait publier lui-même ses résultats, mais le Conseil constitutionnel a prévenu : il est le seul autorisé à donner des résultats définitifs, selon la loi. Un avertissement très clair à Ali Benflis. Ce dernier a donc prévu de faire une autre déclaration en fin d’après-midi ce vendredi, après l'annonce des résultats. Dans la soirée hier, des partisans d’Abdelaziz Bouteflika défilaient déjà dans plusieurs villes du pays, à grand renfort de coups de klaxon et de feux d’artifice.