L'accord signé entre l'Afrique du Sud et le Mozambique permettra aux deux pays de s’échanger plus facilement des informations, et de mutualiser les programmes d’éducation et les techniques anti-braconnage. But : mieux protéger les espèces en danger, en particulier le rhinocéros pourchassé pour sa corne réputée pour ses vertus médicinales en Asie.
Le nombre de rhinocéros abattus par les braconniers en Afrique du Sud a été multiplié par dix ces cinq dernières années. 293 rhinocéros ont déjà été tués depuis le début de l’année, la plupart ont été abattus dans le parc national du Kruger, qui longe la frontière avec le Mozambique.
Réserve sud-africaine
Ce grand parc national sud-africain est devenu ces dernières années le terrain de chasse favori des braconniers. Souvent des Mozambicains pauvres, à la solde de réseaux organisés, viennent braconner dans la réserve sud-africaine, avant de s’enfuir au Mozambique.
L’Afrique du Sud veut donc collaborer plus étroitement avec son voisin pour lutter contre ce fléau. L’accord sur la biodiversité signé jeudi entre les deux pays va dans ce sens.
De son côté, le Parlement mozambicain s’est saisi d’un projet de loi visant à punir sévèrement les braconniers sur son territoire. Pour l’instant, le braconnage n’est pas considéré comme un délit dans le pays. Mais si cette loi entre en vigueur, les braconniers arrêtés au Mozambique risqueront jusqu’à 12 ans de prison et 65 000 euros d’amende.