Dans ce procès sensible, six personnes comparaissent sur le banc des accusés : trois Rwandais et trois Tanzaniens, tous en contact bien avant la tentative d’assassinat contre le général Kayumba.
Selon le procureur, c’est l’accusé numéro 6, Pascal Kanyandekwe, qui serait le cerveau de l’opération. Cet homme d’affaires effectuait régulièrement des voyages entre le Rwanda et l’Afrique du Sud, mais n’avait jamais de rendez-vous précis, ni de réunions programmées. Le tireur, qui comparaît à ses côtés, l’a d’ailleurs désigné comme le « chef » de l’opération.
Trois chefs d’accusation
Cette tentative d’assassinat a été facilitée par l’ancien chauffeur du général. « Celui-ci n’a jamais rien fait pour venir en aide à son chef et le tireur ne l’a jamais menacé de son arme », a pointé le procureur.
À l’issue de ce réquisitoire, trois chefs d’accusation ont été retenus contre les six complices : « conspiration », « association de malfaiteurs » et « tentative de meurtre ». Les audiences reprendront dès mardi, mais cette fois, la parole sera à la défense.