Le principal progrès enregistré ces trois dernières années concerne les condamnations. 187 personnes ont été condamnées pour violences sexuelles. C’est mieux qu’avant, mais c’est toujours peu par rapport aux nombres de victimes enregistrées, à savoir 3 635 entre 2010 et fin 2013, soit dix-neuf fois plus de victimes que de personnes condamnées.
Pour ce qui est du principal obstacle, l’ONU constate que beaucoup de victimes ne vont pas jusqu’à porter plainte, de peur de représailles ou de pressions de la communauté. S’ajoute à cela, une volonté politique limitée, sur le terrain, de poursuivre les agresseurs, tout comme un manque de moyens. En effet, il n’y a pas assez d’hommes, de véhicules et d’argent pour mener les enquêtes sur le terrain et poursuivre tout le monde.
Autre problème, celui des victimes qui ne sont que rarement - voire jamais - indemnisées. Elles sont ainsi d’autant moins motivées à poursuivre leurs agresseurs.
Enfin, si les militaires de l’armée congolaise font de plus en plus l’objet de poursuites,
les groupes armés - responsables de plus de la moitié des agressions sexuelles - ne sont que très rarement poursuivis, ces derniers se trouvant dans des zones reculées.
Reste que le principal problème demeure, à savoir la persistance de la violence sexuelle au Congo. Des violences graves commises, à la fois, par l’armée, la police congolaise et les nombreux groupes armés actifs dans l’est de la RDC.
L'intégralité du rapport de l'ONU :
Avancées et obstacles dans la lutte contre l'impunité en RDC