Pris par un malaise à la fin d'un meeting politique à Buba, à 300 kilomètres au sud de Bissau, l'ancien président Kumba Yala a rendu l'âme quelques heures après son retour en urgence dans la capitale, entre les mains de son médecin personnel, le docteur Martinho Kob Na Nhanca. « Il m'a appelé au téléphone pour m'annoncer qu'il était sur le point de mourir, ‘mais, m'a-t-il dit, je veux mourir dans tes bras, et non entre ceux de mes enfants qui sont tous petits’. Il est arrivé à minuit trente. Et cinq minutes plus tard, il a rendu l'âme », raconte le médecin.
Après l'annonce par voie de presse, la plupart des candidats et des partis politiques ont suspendu leur campagne et regagné Bissau. Une foule en pleure composées de proches, d'amis, de militants et de sympathisants du Parti de la rénovation sociale, la famille politique de l'ex-président, s'est rassemblée devant sa résidence privée.
Le gouvernement s'est réuni en Conseil des ministres ce vendredi. Un deuil national de trois jours a été décrété. La date et les modalités des obsèques officielles seront déterminées ultérieurement, après concertation avec la famille du défunt. « En ce qui concerne l'organisation des obsèques, tout dépendra des concertations entre le président de transition, le gouvernement, la famille du défunt et toutes les parties impliquées dans l'organisation des obsèques officielles pour le président Kumba Yala », a précisé Aristide Ocante, ministre de la Fonction publique et du Travail.