Accaparement des terres: les organisations rencontrent les autorités

Plusieurs centaines de personnes occupent depuis deux jours la Bourse du travail de Bamako. Une initiative lancée par plusieurs organisations paysannes et de victimes d’accaparement, dont des représentants ont été reçus par le Premier minister ce mardi 1er avril.

Les organisations sont rassemblées au sein de la Convergence malienne contre l’accaparement des terres. Ce mardi 1er avril, leurs représentants ont été reçus par le Premier ministre malien Oumar Tatam Ly, et par le ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Tiéman Coulibaly.

En octobre dernier, une commission interministérielle avait proposé des solutions sur une dizaine de points précis, parmi les centaines de cas d’accaparement des terres qui existent au Mali. La mise en place d’une mission nationale sur des terrains accaparés, ou encore l’application de décisions de justice déjà rendues en faveur de victimes avaient ainsi été avancées. Mais depuis, rien ne s’est passé. D’où le mouvement de protestation actuel. Pour autant, le ministre malien des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, Tiéman Hubert Coulibaly, refuse de parler de blocage.

«Quand il s’agit de redresser des torts, le travail se fait dans la plus grande discrétion, et nous, nous ne sommes pas un gouvernement qui a l’intention de se donner en spectacle, en réglant certains problèmes, affirme-t-il. Avant de poursuivre : ce n’était pas bloqué, il n’y a jamais eu de blocage. Il y a un travail technique. Parce que ce qui s’est passé sur une dizaine d’années, vous savez, ce n’est pas en deux jours que nous pouvons tout défaire.»

Victoire en demi-teinte

De fait, certaines revendications des organisations de victimes d’accaparement ont été entendues hier par les autorités. Une victoire en demi-teinte pour Massa Koné. Il est l’un des représentants de la Convergence malienne contre l’accaparement des terres.

« Nous avons obtenu satisfaction d’une partie de nos revendications. Mais il y a des parties pour lesquelles nous n’avons pas obtenu totalement satisfaction. Nous voulions qu’ils prennent des décisions urgentes, et il nous a renvoyé à un prochain avenir.»

Une marche de protestation était prévue ce mercredi, elle a finalement été annulée. Mais un grand rassemblement aura bien lieu, au cours duquel les organisations décideront de la suite du mouvement.

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