Le mandat d'arrêt international visant Teodorin Obiang avait été lancé à l'été 2012 après le refus du vice-président équato-guinéen de se rendre à une convocation des magistrats du pôle financier.
Teodorin Obiang et ses avocats estiment en effet que la justice française n'est pas compétente pour le juger, notamment au regard de son statut de vice-président qui lui garantirait l'immunité. Une commission rogatoire internationale a finalement permis qu'il soit entendu, mardi dernier, depuis son pays, par vidéoconférence.
Teodorin Obiang a toutefois refusé de répondre sur le fond du dossier, invoquant encore que les juges n'étaient pas compétents pour l'interroger. Au terme de l'entretien, les magistrats lui ont notifié sa mise en examen pour blanchiment d'argent.
En revanche, le mandat d'arrêt international qui le visait a été levé dès le lendemain. « Cette décision est tout à fait conforme au droit », précise son avocat, Me Viala, avant d’ajouter que « ce mandat d'arrêt faisait suite à son refus de comparution, pas à une condamnation. Vu que Monsieur Obiang a pu être entendu, il n'avait plus lieu d'être ».
Conformément à sa ligne de défense qui conteste la compétence de la justice française à juger Teodorin Obiang, Me Viala entend désormais saisir la Chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris d'une requête sur la légalité de la mise en examen de son client.