Le président rwandais enfonce le clou. A l’occasion d’une cérémonie en l’honneur des cadets de la police, Paul Kagame a une nouvelle fois mis en garde les dissidents en exil.
Il a évoqué les attaques à la grenade dont le Rwanda est régulièrement victime depuis 2010. Des actes qui, selon le président, trouvent leur origine à « l’extérieur du pays » et que les responsables ont peut-être la volonté de réitérer. « J’insiste sur cela, car certains de ceux avec lesquels nous sommes supposés travailler, peuvent, à un moment donné, collaborer avec ceux qui provoquent de l’insécurité dans d’autres pays », a-t-il dit sans plus de précision.
La semaine dernière, Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères rwandaise avait accusé l’Afrique du Sud de ne rien faire contre les « fugitifs rwandais » qui mènent des attaques terroristes au Rwanda.
Pendant ce discours, Paul Kagame a par ailleurs répété que « quiconque compromet la sécurité des Rwandais en paiera le prix ». Des propos similaires à ceux tenus à la suite du meurtre, le 31 décembre à Johannesburg, de l’ancien chef des renseignements rwandais, devenu opposant. Une affaire dans laquelle Kigali avait démenti toute implication.
« Je ne suis ni un journaliste, ni un responsable d'ONG. Je suis en charge du bien-être et la sécurité des Rwandais. Je ne suis pas un musicien qui divertit ceux qui causent l’insécurité », a poursuivi le président rwandais. Et si je suis mal interprété, cela m’importe peu ».