Satisfaction au Rwanda au lendemain de la condamnation de Pascal Simbikangwa. Le ministre de la Justice rwandais, Johnston Busingye, a salué une « étape importante pour la justice des auteurs du génocide de 1994 ». Cette décision est « rédemptrice pour le système judiciaire [français] qui était devenu quasiment protecteur des suspects de génocide », a-t-il estimé.
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Le ministre a toutefois rappelé qu’il restait « quelques douzaines d'actes d'accusation […] dans le système judiciaire français ». « En fonction de ce qui se passera pour ces dossiers, les semaines et mois à venir seront un test pour voir si ce procès est symbolique » ou non, a-t-il poursuivi.
« De l'espoir pour les dossiers qui restent »
Du côté du parquet, on s’estime également « satisfait » de cette décision. « Même si ça a pris du temps, la justice française a bien fait son travail et cela donne de l'espoir pour les dossiers qui restent », a déclaré Alain Mukuralinda, le porte-parole du procureur général du Rwanda.
Joint par RFI, Naphtal Ahishakiye, secrétaire exécutif d’Ibuka, l’association de rescapés s’est dit content de ce premier jugement, même vingt ans après tout en rappelant qu’il y avait encore beaucoup de génocidaires présumés dans l’Hexagone.