Lundi 10 mars, une semaine après le dépôt de la plainte de l'Etat tchadien auprès du tribunal de Ndjamena, une délégation du consortium a rencontré le ministre des Finances pour solliciter un règlement du différend à l'amiable, ce qui lui a été accordé sur le principe. Mais le consortium n'en est pas resté là ; dans un courrier adressé au Premier ministre, il a exprimé son incompréhension devant cette plainte et rappelé que seul le tribunal de commerce international de Paris était compétent pour juger l'affaire. Il serait donc judicieux de sursoir à la plainte, ajoute le courrier du consortium au chef du gouvernement.
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Selon nos informations, des émissaires du consortium ont aussi été aperçus dans les couloirs de la présidence. Résultat de cette démarche : l'Etat tchadien suspend son action en justice. Dans une lettre adressée à l'avocat de l'Etat, le ministre des Finances écrit : « Faisant suite à notre requête relative au litige opposant l'Etat au consortium, et ce au sujet de la redevance statistique, des contacts ont été pris pour le règlement à l'amiable de ce différend. Dans cette optique, je vous demande de sursoir à la procédure judiciaire en cours, en attendant le résultat des prochaines négociations. » Pourquoi le Tchad revient-il à des négociations alors que les discussions ont duré deux ans avant le dépôt de cette plainte ? On le saura au vu des résultats que produiront les négociations.