Le chef de l'Etat djiboutien avait annoncé sa décision de mener personnellement une négociation avec l’opposition. Mais en réalité, le régime a multiplié les promesses de dialogue sans jamais les concrétiser. Et la situation n’a jamais été aussi tendue sur le terrain. Il y a une semaine à peine, 14 membres de l'Union pour le salut national (USN) ont été arrêtés dans la capitale et placés sous mandat de dépôt.
« Ils font les sourds »
En fin de compte, la répression n'a fait que s’aggraver, déplore Ismaël Guedi Hared, président de la coalition des partis de l’opposition réunis au sein de l’USN. « Nous avons dialogué pour qu'il y ait la réconciliation, pour éviter qu'il y ait des répressions, explique-t-il. Mais ils font les sourds et tout ce qu'ils ont à offrir au peuple djiboutien, et aux militants de l'USN, c'est des arrestations quasi quotidiennes. Donc, nous espérons que le président va changer d'avis et acceptera de signer les projets que nous lui avons soumis pour que dans l'avenir - pas aujourd'hui, pas demain, mais dans quelques années quand il y aura des élections - il y ait des élections transparentes. C'est l'essentiel de notre projet. »
Le président n'a jamais négocié
Le président Ismaïl Omar Guelleh n’a jamais négocié avec qui que ce soit. Pas plus qu’hier, il n’a l’intention de le faire aujourd’hui. D'ailleurs, sous le couvert d'anonymat, certains proches du président le confirment sans difficulté.
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