Après ces dernières années de relations difficiles avec l’Etat - on se souvient de la grève du versement de la TVA l’an dernier - les syndicats du secteur privé ont retrouvé le sourire. « Nous sommes satisfaits, témoigne Noro Andriamamonjiarison, la présidente du Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) . En effet, nous avons eu vraiment l’impression qu’il y a eu une vraie écoute et une vraie compréhension des problèmes des secteurs privés. Les conditions de la reprise semblent être là. Tous les engagements sont tenus. Ça devrait aller très vite. »
Vingt mesures
Les syndicats ont proposé au président de la République une liste de vingt mesures sur les dossiers urgents. Parmi eux, l’énergie et le transport aérien avec la Jirama et Air Madagascar, deux entreprises d’Etat en difficulté. « Notre demande est que le président se saisisse d’urgence de ces dossiers, poursuit Noro Andriamamonjiarison. On a préconisé qu’on fasse un audit technique, un audit financier et qu’on voit un petit peu quels sont les besoins en termes d’investissements et revoir le plan de développement à long terme de ces deux entreprises. »
Amnistie fiscale
Les représentants du secteur privé ont aussi demandé une amnistie fiscale pour les entreprises qui font l’objet de contrôles initiés pendant la période de transition. Autre point important : les prix du carburant aujourd’hui bloqués par l’Etat. La libéralisation sera progressive sur douze mois.