Les avocats de Hissène Habré contestent la manière dont l’enquête sur leur client est menée. En fin de semaine dernière, des officiers de la police judiciaire ont perquisitionné les deux domiciles de Habré situés à Ouakam et aux Almadies.
Puis ce mardi 11 mars l’ancien président du Tchad poursuivi pour crime de guerre a de nouveau été extrait de sa cellule pour assister à l’ouverture des scellés, liées à cette perquisition. Une séance que maître El Hadji Diouf a préféré bouder : l’avocat de Habré estime en effet que les droits de sont client étaient violés. Les policiers n’avaient pas de mandat de perquisition et ils ont refusé toute présence d’avocat lors de cette opération, à laquelle Habré a dû assister, dénonce-t-il.
Du côté des Chambres africaines, on assure que la perquisition ainsi que l’ouverture des scellés ont été faites conformément à la loi. Tout s’est bien passé, précise un responsable de cette structure. L’acte s’est déroulé dans les règles de l’art, à savoir la Commission d’instruction diligente, la procédure qui est ensuite appliquée par la police judiciaire. Malgré ces critiques et le silence affiché par Habré lors de ces auditions, le juge d’instruction se rendra au Tchad en fin de semaine, pour y effectuer une troisième commission rogatoire de quinze jours.