Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
L’intervention des forces de l’ordre burundaises lors des récents rassemblements de l’opposition inquiète les Etats-Unis. Le département d’Etat pointe particulièrement une manifestation de femmes de l’opposition organisée le 8 mars. « Un rassemblement pacifique, selon le communiqué de Washington, qui a été dispersé par un gouvernement faisant usage d’une brutalité disproportionnée ».
Le département d’Etat s’émeut par ailleurs de la violente intervention policière lors d’une autre réunion, que l’opposition a tenté d’organiser, le même jour, au siège du Mouvement pour la solidarité et le développement. Enfin, Washington condamne avec la même fermeté la prise d’otage de deux policiers par les opposants en colère.
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Cette prise de position montre plus globalement la préoccupation américaine devant le climat de violence qui semble prévaloir au Burundi.
Les Etats-Unis demandent avec insistance au gouvernement de Bujumbura de respecter les droits de l’homme et les droits constitutionnels de l’opposition. Le département d’Etat, dans son communiqué, engage enfin tous les partis politiques burundais à rester dans le cadre démocratique qui doit mener aux élections prévues l’an prochain.