RDC: le difficile travail des humanitaires dans les provinces de l’Est

L'ONG Médecin sans Frontières a publié, le lundi 3 mars à Kinshasa, son rapport 2013 sur la situation sanitaire dans l'est de la RDC. Le travail des ONG est rendu difficile à cause de l'utilisation par la force d'intervention de l’ONU de véhicules peints en blanc, qui est aussi la couleur des humanitaires, a déclaré l’organisation.

En décembre 2013, selon les estimations des Nations unies, ils étaient près de trois millions de déplacés internes au Congo-Kinshasa. Près de 90% de cette population se trouve dans quatre provinces : la Province Orientale, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu ainsi que le Katanga.

Pas d'accès aux soins

Médecins sans Frontières estime que la majorité de ces réfugiés n’a pas accès aux soins de santé. « En général, dans l’est de la RDC, l’accès aux soins est extrêmement difficile pour une large majorité de la population. Les soins médicaux sont généralement payants, que ce soit dans les structures étatiques ou celles des ONG qui fonctionnent par recouvrement des coûts. Pourtant la vaste majorité de la population gagne moins de deux dollars par jour et seul un Congolais sur quatre vit à moins de 5 kilomètres d’une structure de santé », détaille Louise Roland-Gosselin, analyste à MSF.

Violences sexuelles

Dans son rapport, l’ONG parle de la recrudescence des violences sexuelles : « Certains projets MSF ont enregistré une forte recrudescence des cas signalés de violences sexuelles, révélant parfois des viols collectifs », insiste en effet Louise Roland-Gosselin.

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