Devant les hommes de Sangaris, le président français a tout d’abord salué les efforts des soldats français, en mettant l’accent sur tout ce qui avait été accompli. Les soldats de Sangaris ont notamment présenté au président de la République les munitions et les armes qui ont été saisies ces dernières semaines.
François Hollande a salué cet effort qui permet de réduire le nombre d’armes qui sont en circulation. Il a également parlé de la suite de la mission, il faut absolument empêcher toute tentation de partition du pays.
Bientôt 9 000 soldats déployés
Il a également évoqué les effectifs : 400 soldats sont arrivés à Bangui jeudi par la route, par le Tchad, un très grand convoi d’une cinquantaine de camions. Avec les forces européennes qui doivent arriver dans les semaines qui viennent, plus les hommes de la Misca et les 2 000 Français, on atteindra les 9 000 hommes d’ici fin mars, selon François Hollande. Un chiffre assez proche des objectifs fixés par Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU. Dans son rapport, il appelait à ce que 10 000 soldats soient déployés sur le terrain.
Le chef de l’Etat français a ensuite rencontré dans l'après-midi Catherine Samba-Panza, la présidente de la transition, avec qui il a évoqué les nombreuses tâches qu'il restait à accomplir : la lutte contre les exactions qui se poursuivent, la sécurisation des villes qui prend du temps, l'exode de population, la restauration de l'Etat, etc.
François Hollande et la présidente de la transition ont ensuite rencontré les autorités religieuses de Bangui, à savoir l’archevêque, l’iman et le pasteur de Bangui qui depuis le début de ce conflit se battent pour essayer de faire dialoguer les communautés pour faire baisser la violence. L'occasion notamment de plaider d'une seule voix et encore une fois, pour le déploiement rapide de 10 000 casques bleus.
Enfin, François Hollande a fait un tour en ville et il a pu assister au départ d’une patrouille conjointe entre la gendarmerie, la Misca et des soldats de Sangaris.