Vers une nouvelle frontière entre le Burkina Faso et le Niger

Le Burkina Faso et le Niger viennent de mettre en place la Commission technique mixte d’abornement (CMTA) qui a la charge de mettre en œuvre l’arrêt de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant le tracé de la frontière entre les deux Etats. Les membres de cette commission sillonnent les villes et villages concernés par cette évolution.

« Ca, c’est le repère GPS ». C’est à partir de la borne astronomique de Tao que va démarrer l’opération d’abornement de la frontière entre le Burkina Faso et le Niger comme l’explique Hamadou Mounkaila, le secrétaire permanent de la Commission nationale des frontières du Niger : « Nous allons construire 48 bornes principales. Les bornes principales seront à tous les changements principaux de direction et les bornes secondaires de type A seront tous les trois kilomètres ».

Avant le début de la campagne de sensibilisation, la population est inquiète sur le sort de leurs terres et bétail. « Quand on a appris l’arrêt de la Cour, au-delà des populations, mêmes nous chefs, ce qui nous a inquiétés le plus c’est l’appartenance des terres qui sont en train d’être cultivées de part et d’autre », confie Elmoumine Boula, le chef du groupement de Bankilaré au Niger.

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Selon les différentes autorités, les populations vivant le long de la ligne de délimitation conserveront tous leurs biens. Le ministre burkinabè de l’administration territoriale rassure que le nouveau tracé n’affectera pas les liens entre les différentes populations, Jérôme Bougouma : « Nous ne tracerons pas la frontière comme une barrière, mais plutôt comme une passerelle. Cette frontière doit permettre au peuple de continuer à coexister, de continuer à développer leurs activités à la fois culturelles et à faire en sorte effectivement que ces liens-là se raffermissent davantage ».

Cette campagne de sensibilisation concerne tous les villages situés le long du nouveau tracé prévu par la Cour internationale de justice.

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