C’est par des chants et des poèmes qu’a été accueillie la flamme du souvenir. Portée par un garçon et une fille de 20 ans, vêtus d’une tenue traditionnelle blanche et grise, elle a été déposée au milieu de la foule massée sur la pelouse à côté du mémorial dit de la « Commune rouge ». Un ancien cimetière dans lequel des milliers de Tutsis ont été tués, puis jetés dans des fosses communes pendant le génocide.
Des témoignages et des discours prônant l’unité du peuple rwandais se sont succédé, pendant deux heures. Emmanuel Kayishema, un étudiant de la ville, avait seulement trois ans lorsqu’en 1994, le génocide a éclaté. Lors de la cérémonie, il a particulièrement apprécié le discours du ministre de la Culture. « C’était un discours très intéressant, qui nous montrait comment nous devons laisser de côté les mauvaises instructions ou les mauvais conseils. Alors maintenant, nous devons construire notre pays ».
Un peu en retrait sur le bord de la route. On retrouve Patrice, 65 ans : « Cette flamme est un signe d’espérance. Un signe qui montre que ceux qui ont planifié le génocide ne viendront plus nous tromper ».
La flamme doit poursuivre son tour du Rwanda jusqu’au 7 avril.
→ ARCHIVES RFI : Rwanda, dix ans après le génocide